Quelques notions sur la thérapie familiale
Pourquoi et d’où vient la thérapie systémique ?
Héritière de la psychanalyse américaine, de la psychologie sociale et surtout de l’Ecole de Palo Alto et du Mental Research Institute, le courant des thérapies interpersonnelles appelées aussi, systémiques, se penchent sur les relations actuelles du patient avec les autres, et peu sur celles qu’il a pu connaître dans le passé. Elles mettent l’accent sur le rôle de notre contexte de vie (famille, travail, stress…) dans l’apparition de difficultés psychologiques et présupposent que les perturbations dans les relations humaines sont, à la fois, des causes et les conséquences de la maladie mentale. Dans leur mise en pratique, elles empruntent aussi bien à la psychanalyse (transfert, encouragement à l’expression d’affects douloureux) qu’aux thérapies cognitives et comportementales, notamment dans la durée brève du travail et dans la reformulation de convictions erronées chez le patient.
Les thérapies familiales s’intéressent aux relations et aux interactions entre les membres d’une même famille. Elles partent du postulat que ses membres sont interdépendants et que donc la souffrance de l’un affecte la famille dans son ensemble. Elles s’adressent généralement :
- Aux parents dont un enfant ou adolescent présente un symptôme, un trouble psychologique important : santé de l’enfant, troubles du comportement, échec scolaire, refus d’autorité, hyperactivité, troubles de l’attention, absence de communication, conflits, échec scolaire, dépression, repli sur soi, crise d’adolescence aigüe, addiction, deuil, ou encore des troubles du comportement alimentaire.
- Aux difficultés liées à la parentalité et à la conjugalité : Comment élever, éduquer son enfant ? Comment aider son enfant lorsqu’il a un problème, des difficultés (repérées à l’école, par le médecin, lorsqu’il est en situation de handicap) lorsqu’il a une maladie ou tout simplement dit « différent » ? Qu’est ce que l’autorité ? Comment poser des limites ?
- Aux familles traversées par des changements significatifs dans leur cycle de vie : naissance d’enfant, émancipation des enfants, personnes âgées dépendantes, accidents, maladie, handicap, deuil…Elle vient en soutien, aux membres d’une famille recomposée, en projet d’adoption ou adoptante, aux membres de la famille en cours de séparation ou de divorce.
Le symptôme sera interprété comme le révélateur d’une souffrance ou d’une difficulté de la famille dans son ensemble et non comme le problème d’un seul. Il arrive parfois que certains troubles psychologiques ne puissent être traités en séance individuelle. La famille entière peut être amenée à consulter pour dénouer plus facilement un conflit et prendre en charge une pathologie. C’est l’objectif de la thérapie familiale.
Quel est le bon moment pour une thérapie?
Les séances peuvent être commencées dès lors que l’enfant ou l’un des parents montre des symptômes de malaise psychologique véritable et que ces derniers engendrent des conflits au sein de la famille.
Victor Hugo